Wie es leuchtet. Léonce et Léna de l’unification allemande

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1 juin 2011

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Marie-Hélène Quéval, « Wie es leuchtet. Léonce et Léna de l’unification allemande », Germanica, ID : 10.4000/germanica.605


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Le roman Wie es leuchtet de Thomas Brussig présente la situation de l’Allemagne unifiée en 2002 et les troubles identitaires provoqués par la chute du Mur en RDA. La perspective est positive, car, comme dans Le Complexe de Klaus (Helden wie wir), l’ouverture du Mur bouscule les structures figées de la société est-allemande. Reprenant la théorie de Lorenz sur l’effet du papillon, Brussig montre que des événements presque insignifiants, comme le fait qu’un bon bourgeois cesse de laver sa voiture le dimanche, peuvent annoncer des changements extraordinaires. Ainsi en va-t-il de chaque personnage dans ce roman. L’unification allemande créant un choc salutaire, on assiste à la transformation complète des caractères, à un changement radical des identités aussi bien à l’est qu’à l’ouest. Imprégné de la pensée antiautoritaire et libertaire des années 1970, Brussig part des analyses d’Alice Miller et de Wilhelm Reich, établissant un rapport entre la répression de la sexualité et la dictature. Le Mur, symbole de cette répression, libère, en disparaissant, les citoyens immatures de leur éternelle adolescence et leur permet d’entrer dans l’âge adulte. Enfin libres et responsables, ils affrontent, en passant de l’autre côté du Mur, le monde infini, insaisissable, avec toutes ses contradictions. L’image finale du papillon qui s’envole annonce d’autres bouleversements dans un univers enfin en mouvement perpétuel.

Brussigs Roman Wie es leuchtet spielt im Jahr 2002 und stellt die Wirren der Vereinigung aus der DDR-Perspektive dar. Ohne die Schwierigkeiten der Vereinigung zu leugnen, liefert Brussig eine optimistische Darstellung der Wendezeit. Denn wie in Helden wie wir lockert die Öffnung der Mauer die erstarrten Strukturen der DDR-Gesellschaft auf. Der Roman geht von Lorenz’ Theorie des Schmetterlings aus, um zu zeigen, daß unscheinbare Änderungen im Leben eines Kleinbürgers, der z. B. sonntags sein großes Auto nicht mehr waschen will,  große Umwälzungen bewirken können. Die deutsche Vereinigung provoziert einen gesunden schockartigen Bruch mit der Vergangenheit, eine radikale Veränderung der Charaktere und Identitäten sowohl im Westen als auch im Osten. Beeinflußt vom libertären und antiautoritären Gedankengut der 1970er Jahre, geht Brussig von Alice Millers und Wilhelm Reichs psychoanalytischen Interpretationen des National-Sozialismus aus, um den Zusammenhang zwischen Unterdrückung der Sexualität und  Diktatur zu veranschaulichen. Mit dem Fall der Mauer als Symbol der Repression wird der bisher unmündige DDR-Bürger in das Erwachsenenalter mit all seinen Freiheiten und unendlichen, wenn auch kontradiktorischen Möglichkeiten entlassen. Das letzte Bild vom dahinfliegenden Schmetterling kündigt neue unendliche und unvorhersehbare Entwicklungen in einer sich ständig verändernden Welt an.

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