Débat sur le travail et le soin : de quoi parlons-nous lorsque nous parlons de travail de soin ?

Fiche du document

Date

18 janvier 2021

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

GLAD!

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2551-0819

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess



Sujets proches En Fr

Working conditions Tâches

Citer ce document

Andrea Barbara Blazsek et al., « Débat sur le travail et le soin : de quoi parlons-nous lorsque nous parlons de travail de soin ? », GLAD!, ID : 10.4000/glad.2077


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr Es

La notion de travail, comme d’autres concepts, revêt des significations différentes en fonction des perspectives théoriques depuis lesquelles on la définit, de telle sorte que ce n’est pas un concept anhistorique, mais une construction sociale modelée par les relations de pouvoir et de domination à l’œuvre dans un ordre social déterminé. Ainsi, dans le mode de production capitaliste, la notion de travail s’est limitée aux activités qui produisent des biens et des services dotés d’une valeur d’échange sur le marché, c’est-à-dire les activités qui contribuent directement à l’accumulation du capital. Les formes de travail qui s’éloignent de la définition dominante furent marginalisées dans la pensée conceptuelle orthodoxe des sciences sociales comme dans le champ empirique, avec pour conséquence l’impossibilité de quantifier ce phénomène. Il a fallu et il faut encore des débats importants pour que des modalités de travail comme celui de la subsistance, du domestique, du bénévolat, de l’autoconsommation, soient considérées comme travail pour commencer à mieux les mesurer empiriquement et mieux les valoriser économiquement. La définition réduite du travail a conduit à la consolidation du travail rémunéré comme objet d’étude des différentes disciplines des sciences sociales, et a limité ce qu’on appelle le monde du travail aux phénomènes qui entrent dans le champ de l’activité marchande et rémunérée. L’intégration d’une définition plus large qui permettrait de réinsérer les autres formes de travail qui ne se développent pas dans le domaine marchand et la problématisation du travail reproductif comme objet d’étude des sciences sociales se sont mises en place lentement. En effet, l’invisibilisation par le capitalisme d’autres formes de travail qui ne seraient pas le travail rémunéré/salarié a aussi affecté les conditions de possibilité de son appréhension théorico-conceptuelle. Dans les années 1980, une nouvelle notion jusqu’alors étrangère à la théorie sociale a commencé à prendre forme dans les sciences sociales européennes : le soin, ou le travail de soin. Au début, cette notion a trouvé sa place dans les réflexions des sciences sociales et politiques sur les Etats-Providence nord-européens. Elle est devenue vers la fin du XXe siècle un lieu obligé pour les économistes, les féministes, les étudiants et étudiantes en études de genre, qui voulaient dire quelque chose de « nouveau » sur le travail reproductif « traditionnel » et « quotidien » des femmes. Ensuite, la notion a traversé l’océan et commencé à se diffuser en Amérique latine, souvent sous un vernis anglophone : care work. Dans cette communication, nous voulons d’une part proposer un examen critique des différentes définitions du travail de soin qui ont été élaborées dans les pays du centre. D’autre part, il nous intéresse de regarder la circulation du terme en Amérique latine, en interrogeant ses succès et sa pertinence, et en mettant en garde contre une application presque automatique et dénuée d’esprit critique d’une notion qui trouve ses origines dans les débats concernant les politiques propres aux Etats-Providence occidentaux.

La noción de trabajo, al igual que otros conceptos, adquiere significados diferentes de acuerdo a los enfoques teóricos desde los cuales se lo define, de modo que no es un concepto ahistórico, sino que se trata de una construcción social moldeada por las relaciones de poder y dominación vigentes en una determinada formación social. Así, en el modo de producción capitalista, la noción de trabajo se ha circunscripto a las actividades que producen bienes y servicios con un valor de cambio en el mercado, o sea, aquellas que aportan directamente a la acumulación del capital. Aquellas formas de trabajo que se alejan de la definición dominante, fueron marginadas tanto del acervo conceptual ortodoxo de las ciencias sociales, como de la posibilidad de su medición en el plano empírico. Modalidades de trabajo como el de subsistencia, el doméstico, el reproductivo, el voluntario, el trabajo para el autoconsumo, requirieron y siguen requiriendo de extensos debates para ser considerados como trabajo y para poder avanzar, de modo incipiente, en su medición empírica y valoración económica. La conceptualización restringida del trabajo llevó a que se consolidara el trabajo remunerado como objeto de estudio de las diferentes disciplinas de las ciencias sociales, y circunscribió el llamado mundo del trabajo a los fenómenos que se dan en torno de la actividad laboral mercantil y remunerado. La incorporación de una definición ampliada que permita recuperar las otras formas del trabajo que no se desarrollan en el ámbito mercantil y la problematización del trabajo reproductivo en cuanto objeto de estudio de las ciencias sociales, se fue dando lentamente. En efecto, la invisibilización que se produjo en el capitalismo de otras formas de trabajo que no fuesen el remunerado/asalariado, también afectó las posibilidades de su aprehensión teórico-conceptual. En los años ’80, en las ciencias sociales europeas comenzó a tomar cuerpo una noción nueva, hasta entonces ajena a la teoría social: los cuidados y los trabajos de cuidados. A principios, se instaló en los enfoques sociológicos ypolitológicos sobre los estados de bienestar del norte europeo, para transformarse hacia fines del siglo XX en un lugar obligado para economistas, feministas, estudiosas/os de la perspectiva de género, que pretendían decir algo “nuevo” sobre el “tradicional” y “cotidiano” trabajo reproductivo de las mujeres. Luego, cruzó el océano y empezó a ser vehiculizada en América Latina, a menudo con ropaje inglés: care work. En esta ponencia pretendemos, por un lado, examinar críticamente las diferentes conceptualizaciones que se fueron desarrollando con respecto al trabajo de cuidados en los países centrales. Por otro lado, nos interesa rastrear algunos recorridos del concepto en América Latina, problematizando sus alcances y aplicabilidad y advirtiendo un traslado cuasi-automático y acrítico de una noción cuyos orígenes se encuentran en los debates acerca de los regímenes de bienestar propios de los países centrales.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en