Regards sur l’« autre » dessin d’enfant. Autour de Fallimento de Balla

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2 septembre 2012

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Pierre Georgel, « Regards sur l’« autre » dessin d’enfant. Autour de Fallimento de Balla », Gradhiva, ID : 10.4000/gradhiva.1368


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Le primitivisme du début du xxe siècle a célébré la fraîcheur « naïve » du dessin d’enfant aux dépens de la pulsion graphique brute, étroitement liée au stade « sadique-anal », qui caractérise le gribouillage, premier état du dessin d’enfant, et ses prolongements jusqu’à la fin de l’adolescence. C’est l’invention de cet « autre » dessin, violent, insociable, proprement excessif, que l’article retrace à partir d’une peinture de 1902, par le futur peintre futuriste Giacomo Balla, qui enregistre avec acuité les signes de cette altérité radicale. Le romantisme en avait opéré la reconnaissance − en accord avec son image « noire » de l’enfance −, mais les premiers « modernes », comme la jeune psychologie de l’enfant, ont tendu à en refouler la réalité. L’« autre » dessin ne reçoit pleinement droit de cité qu’autour de 1930, avec notamment un texte théorique de Georges Bataille, qui l’érige, par un total retournement, en paradigme de la création artistique, une création paradoxalement enracinée dans la destruction.

The primitivism of the beginning of the 20th century celebrated the ‘naïve’ freshness of children’s drawing at the expense of the brute graphic urge, closely linked to the ‘sadistic-anal’ stage, which characterises scribbling, the first state of children’s drawing, and its prolongations until the end of adolescence. This article retraces the invention of this ‘other’ drawing, violent, unsociable, properly excessive, starting from a painting of 1902, by the future futurist painter Giacomo Balla, who records with acuteness the signs of this radical alterity. Romanticism enacted its recognition – in accordance with its ‘black’ image of childhood – but the first ‘moderns’, like the incipient child psychology, tended to suppress its reality. The ‘other’ drawing did not receive full acceptance until around 1930, notably with a theoretical text of Georges Bataille who, in a total change of direction, raised it to a paradigm of artistic creation, a creation paradoxically rooted in destruction.

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