19 novembre 2019
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Raphaël Szöllosy, « Spectrographie filmique de l’utopie : pour une mélancolie active des images en mouvement », Cahiers du GRM, ID : 10.4000/grm.1812
Face à la mélancolie comme dépréciation morbide, nous pouvons postuler avec Daniel Bensaïd l’existence d’une « mélancolie active » liée à la force critique du mélange des temporalités. Cette mélancolie singulière, « qui ne désarme pas », est peut-être celle qui nous pousse à convier les spectres au cœur du monde contemporain, à réfléchir aux « images-posthumes » dont parle Ernst Bloch face à la condition larvaire que met en lumière Giorgio Agamben. L’hypothèse est de considérer le cinéma comme un espace potentiel où s’entretenir avec les esprits : c’est à partir de Ghost Dance de Ken McMullen (1983) au sein duquel apparaissent les fantômes de Jacques Derrida, de Pascale Ogier, des indiens Lakotas et de la Commune de Paris que nous tentons de l’expliciter.