Le féminisme comme « héritage à dépasser » : Les Antigones, un militantisme féminin à la frontière de l’espace de la cause des femmes.

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21 février 2018

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Marie Labussière, « Le féminisme comme « héritage à dépasser » : Les Antigones, un militantisme féminin à la frontière de l’espace de la cause des femmes. », Genre, sexualité et société, ID : 10.4000/gss.4087


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L’article s’intéresse aux Antigones, un mouvement féminin formé en 2013 dans le sillage des mobilisations contre la légalisation du mariage des couples de même sexe. Promotrices de la filiation hétérosexuelle et d’une pensée de la différence des sexes, les Antigones ont été rangées du côté de l’antiféminisme, en lien avec leur affiliation avec des mouvements et organisations des droites identitaires, catholiques traditionnalistes et nationalistes. Pourtant, une ethnographie des Antigones trois ans après leur création permet d’éclairer des éléments moins saillants de leurs engagement et discours : les enquêtées cherchent à poser les bases d’un féminisme qui leur permette de penser conjointement leur désir d’émancipation, et leur attachement à des valeurs politiques, religieuses et morales issues de leurs socialisations familiales, scolaires, et militantes. Les questions relatives à la sexualité sont ainsi abordées à l’aune d’une conception anticapitaliste, différentialiste et spirituelle des femmes et de leur cause, qui met à distance les arguments théologiques ou doctrinaux.

This article studies the Antigones, a women’s movement created in 2013 in the wake of the French mobilizations against same-sex marriage. Affiliated to right and extreme right-wing movements - and especially to nativist, traditionalist Catholic or nationalistic fringes - the Antigones have been categorized as anti-feminist, owing to their promotion of the heterosexual family and of a differentialist conception of gender. An ethnography of the Antigones three years after the group’s foundation gives the opportunity to highlight other less visible features of the activists’ commitments and discourses. Militants seek to lay the ground for a feminism that enables them to articulate conflicting aspirations: on the one hand a commitment to women’s emancipation, and on the other hand their attachment to political, religious and moral values, resulting from their socialization through familial, educational and political experiences. As a result, they advocate tackling issues related to sexuality in the light of an anti-capitalist, differentialist and spiritual definition of women that keeps theological or doctrinal arguments at bay.

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