Se positionner comme chercheuses au prisme des luttes intersectionnelles : décentrer la notion d’allié.e pour prendre en compte les personnes concernées

Fiche du document

Date

16 décembre 2019

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2104-3736

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Le Gallo Sklaerenn et al., « Se positionner comme chercheuses au prisme des luttes intersectionnelles : décentrer la notion d’allié.e pour prendre en compte les personnes concernées », Genre, sexualité et société, ID : 10.4000/gss.6006


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Cet article a pour objectif de problématiser et repenser la notion d’allié.e au sein des luttes sociales. Nous procédons en trois temps afin de proposer un positionnement des personnes alliées qui prenne en compte les personnes concernées. À partir de la théorie du positionnement (standpoint theory) de la question du parler pour / parler de, nous portons un regard critique sur les rapports de domination au sein du monde académique, et notamment sur les pratiques liées à la captation de la parole par les chercheuses, chercheurs, en position privilégiée, dans le contexte d’une recherche avec des personnes LGBTQI+, racisées, minorisées ou marginalisées par différentes logiques d’oppression. Nous problématiserons ensuite la notion de personne alliée, et plus particulièrement la façon dont elle est conceptualisée dans la littérature académique états-unienne comme une identité à développer. Finalement, nous mobiliserons les recommandations formulées par les personnes concernées par une oppression systémique, au sein du monde académique, mais également en relayant des voix du milieu communautaire. Cela permet de mettre en lumière un cadrage original, fondé sur l’agentivité des personnes concernées, où elles ont le pouvoir de reconnaître ou de refuser le statut de personne alliée, à partir de leurs objectifs et besoins.

This paper aims to problematize and reframe the notion of allyship within social struggles. We proceed in three stages in order to think about the positioning of allies. Based on the standpoint theory of the question of speaking for / speaking of, we take a critical look at the power relationships within academia, and particularly the practices of speech capture by researchers in a privileged position, in the context of research with LGBTQI+ people, racialized, or people marginalized by different streams of oppression. We will then problematize the concept of the allied individual, with particular attention to the ways in which the American academic literature treats the ally/allied individual as an identity to be developed. Finally, we will mobilize the recommendations made by people situated in relation to a particular oppression, within the academic world, but also by relaying the voices of the community members themselves. Facilitating the agency of the people concerned enables an original, more equitable framework to emerge, where participants have the power to recognize or refuse the status of an ally, based on their objectives and needs.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en