15 décembre 2021
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Didier Samain, « Le béhaviorisme sémiotique de Jakob von Uexküll », Histoire Épistémologie Langage, ID : 10.4000/hel.1209
L’article propose une contextualisation des thèses du biologiste balte Jakob von Uexküll (1864-1944), dont la lecture révèle des convergences tout à la fois avec les versions non physicalistes du béhaviorisme et avec le néovitalisme. L’importance de la référence au kantisme conduit par ailleurs à relativiser la thèse d’une discontinuité entre les premiers travaux consacrés aux invertébrés et l’œuvre théorique ultérieure, centrée sur la notion d’Umwelt et sur une réinterprétation « sémiotique » de la biologie. Il apparaît en revanche que cette sémiotique, et les notions associées de signe (Zeichen), de signification (Bedeutung), de caractéristique (Merkmal) et de représentant (Repräsentant), ne correspondent pas à un programme structuré. Dans un contexte historique où la biologie naissante peinait à définir sa spécificité entre le mécanisme incarné par Loeb et la persistance du vitalisme, elle permettait surtout de modéliser pour un coût explicatif réduit les spécificités du vivant.