Politique et pédagogie. L’enseignement de la morale dans les lycées et collèges de garçons (1902-1923)

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4 juillet 2019

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morale (matière enseignée) enseignement secondaire laïcité humanités classiques morality teaching secondary education secularism classical humanities


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Yves Verneuil, « Politique et pédagogie. L’enseignement de la morale dans les lycées et collèges de garçons (1902-1923) », Histoire de l’éducation, ID : 10.4000/histoire-education.4050


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L’absence d’un enseignement de la morale dans les établissements secondaires de garçons se justifiait au XIXe siècle par la valeur morale de l’enseignement des humanités et par le programme de morale de la classe de philosophie. L’institution d’un cours de morale en 1902 dans les classes de quatrième et de troisième des lycées et collèges de garçons ne tient pas seulement au fait que la réforme de 1902 intègre dans un enseignement secondaire désormais unique l’ancien enseignement moderne dont une partie des élèves ne va pas jusqu’au bout du cursus. Il s’agit surtout, dans le contexte de regain d’anticléricalisme et de militantisme républicain qui suit l’Affaire Dreyfus, de donner une allure nettement républicaine à l’enseignement secondaire et de manifester que le discours moral n’est pas l’apanage de l’aumônier. C’est aussi le moyen de répondre aux critiques qui se sont élevées au moment de la commission Ribot (1898-1899) contre le déficit supposé des lycées en matière d’éducation morale. L’enseignement de la morale disparaît des lycées et collèges de garçons en 1923, au moment de la réforme Bérard.

In the 19th century, there was no moral education in secondary schools for boys. However, the teaching of the humanities and philosophy had a moral tone. In 1902, the teaching of morality was introduced in the quatrième and troisième. This is explained firstly by the fact that many pupils in the “modern” sector did not study philosophy. In fact, in the context of renewed anti-clericalism and Republican militancy following the Dreyfus Affair, it was particularly important to give a Republican flavour to secondary education. The decision showed that moral discourse was not the exclusive domain of the chaplain. It was also a way of responding to those who, at the time of the Ribot Commission (1898-1899), said that high schools were lacking in terms of moral education. The teaching of morality disappeared from boys’ secondary schools in 1923 as part of the Bérard reform.

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