3 août 2020
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Baptiste Coulmont et al., « Les mesures de l’eau », Histoire & mesure, ID : 10.4000/histoiremesure.10312
Jusqu’à la fin de l’époque moderne l’eau n’existe qu’au pluriel, dans une diversité d’eaux incommensurables qui reflètent autant de localités, qualités, droits, usages et valeurs. L’eau, telle qu’elle nous apparaît aujourd’hui, est le résultat d’un processus d’abstraction qui permet de la penser comme un objet interchangeable et global, alors même qu’elle reste toujours inscrite dans un contexte et des relations sociales locales. En quatre articles, ce dossier explore le mouvement progressif qui, entre les XVIIIe et XIXe siècles en France et en Belgique, conduit à définir et représenter l’eau comme une entité abstraite et unifiée. Chacun montre que si elle a pu être appréhendée comme ressource et bien commensurable, c’est que des mesures ont réduit l’eau à un objet de gestion, que ce soit dans le contexte d’un partage, d’une distribution ou d’un manque.