3 août 2020
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Laurent Honnoré, « Bactériologie et distribution d’eau potable », Histoire & mesure, ID : 10.4000/histoiremesure.10387
La question du contrôle et de la mesure de la qualité de l’eau consommée à Mons (Belgique) au xixe siècle est abordée ici en lien avec l’évolution et la diffusion des connaissances scientifiques et des méthodes d’analyse. L’eau des puits publics et privés, mal protégés de toute contamination, est la source exclusive d’alimentation en eau potable jusqu’en 1870 ; sa qualité n’est toutefois que rarement examinée, pas plus qu’elle n’a été un élément essentiel dans le choix du projet de captage des sources adopté en 1865. Si le réseau de distribution progresse jusqu’en 1890, la qualité de l’eau consommée n’est toujours pas analysée à partir de critères mesurables. Mais à la fin du siècle, en raison des avancées de la bactériologie, les résultats des analyses conduisent les autorités communales à étendre le réseau, y compris dans les faubourgs et quartiers ouvriers jusque-là négligés. L’effet de ces mesures ne tarde pas à se faire sentir : la fièvre typhoïde régresse nettement à Mons, témoignant de l’amélioration des conditions d’approvisionnement en eau potable.