Un cliché pour l’éternité ?

Résumé Fr En

Après son introduction précoce en Inde (dès 1840), la photographie est devenue un phénomène social de grande ampleur qui a progressivement investi les espaces tant privés que publics. Sur la base d’un corpus inédit de photographies de studios, première manifestation d’une culture photographique locale, cet article plonge le lecteur dans l’univers encore méconnu de la pratique photographique du sud de l’Inde et s’interroge sur les manières d’utiliser ces sources visuelles longtemps négligées en dépit de leur force documentaire. Les auteurs développent une proposition méthodologique pour l’analyse iconographique qui promeut l’usage combiné de l’outil statistique et de méthodes qualitatives. Ils présentent ensuite ce que l’usage de cet outil apporte pour l’histoire de et par la photographie en Inde.

After its early introduction in India (1840), photography soon became a widespread social phenomenon that progressively made its way into both private and public spaces. Based on a new collection of studio photographs – studio photography being the first manifestation of a local photographic culture –, this paper delves into the little known universe of photography in South India. It also explores how to make use of these visual sources that have remained largely neglected despite their documentary power. The authors develop a methodological proposal for iconographic analysis promoting the combined use of statistical analysis and qualitative methods. They then illustrate how this methodology can contribute to the history of and through photography in India.