La contribution des données chiffrées à la construction d’un mythe. L’armée de l’Air « invaincue » en 1940

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30 juin 2014

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Philippe Garraud, « La contribution des données chiffrées à la construction d’un mythe. L’armée de l’Air « invaincue » en 1940 », Histoire & mesure, ID : 10.4000/histoiremesure.4040


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Les données quantitatives étant des instruments essentiels d’argumentation et de légitimation, la question du « rendement » de l’aviation française en 1940 est un sujet ancien de controverses. Techniquement, il renvoie aux nombres comparés des « victoires » aériennes remportées et des pertes de l’armée de l’Air. Mais ce débat n’est pas seulement comptable. Au travers de ces controverses, c’est finalement la représentation du rôle de l’armée de l’Air, sa contribution à la défaite ou, au contraire, son caractère « invaincu » qui se jouent, se construisent et s’argumentent. Deux phénomènes complémentaires mais de sens contraire peuvent alors être mis en évidence : d’une part, celui d’une surestimation notable du nombre des appareils ennemis présumés détruits par l’armée de l’Air ; d’autre part, celui de la sous-estimation tout aussi significative des pertes subies. Leur prise en compte conduit à une balance complètement différente des victoires et des pertes qui modifie radicalement la représentation du rôle de l’armée de l’Air en 1940.

Quantitative data being essential instruments for defending and legitimizing a point of view, the question of the French Air Force’s performance in 1940 has long been a subject of controversy. Technically speaking, the efficiency of the French Air Force can be measured by comparative analysis of the number of victories won and of losses incurred. But the debate does not end there. At the heart of these controversies, the very representation of the Air Force’s role is at stake; its contribution to the defeat of 1940 or, on the contrary, its “invincibility” are being developed and defended. Two complementary yet opposing phenomena can then be highlighted: on the one hand, the largely overestimated number of enemy aircraft supposedly destroyed by the Air Force and, on the other, the equally significantly underestimated losses. Taking this into account leads to a completely different balance between victories and losses, radically changing the representation of the role of the Air Force in 1940.

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