18 juin 2013
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Annik Foucrier et al., « La productivité de la pêche à la baleine française, 1817-1868 », Histoire & mesure, ID : 10.4000/histoiremesure.4537
Au xixe siècle, la croissance économique est impulsée par une hausse de la productivité du travail et du capital. Il existe cependant des exceptions, notamment dans le cas de l’exploitation de ressources naturelles renouvelables à reproduction lente dont l’appropriation est ouverte à tous, sans contrôle. La surpêche des baleines franches constitue un exemple de cette « tragédie des biens communs », dans un contexte de déclin de la productivité du travail et du capital, malgré les politiques mises en œuvre entre 1817 et 1868. L’article analyse, d’une part, les facteurs de cette chute, et, de l’autre, ceux qui ont permis d’en ralentir la baisse. Pour répondre à une baisse de la productivité, causée par l’absence de progrès technologiques significatifs et par l’allongement de la durée des campagnes de pêche, les armateurs ont augmenté le tonnage de leurs navires et les effectifs de leurs équipages ; ils ont amélioré leur expertise en multipliant les expéditions, en explorant de nouveaux champs de l’espace maritime. En outre, ils bénéficient indirectement d’une hausse des prix de l’huile et des fanons. Tous ces efforts ne peuvent cependant annuler la baisse inexorable de la productivité avant le saut technologique apporté par le harpon explosif.