Médecins, statistique et recensement : les raisons d’une entente cordiale

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10 octobre 2019

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Laura Cházaro, « Médecins, statistique et recensement : les raisons d’une entente cordiale », Histoire & mesure, ID : 10.4000/histoiremesure.7970


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Dans le Mexique du xixe siècle, le recensement n’avait pas encore acquis de légitimité politique ; la volonté politique et la mise en place d’un appareil administratif se sont révélées insuffisantes pour l’organisation d’un recensement. Dans cet article sont décrites les pratiques administratives et scientifiques que les politiciens et les médecins ont conçues pour dénombrer la population, puis mettre en forme les chiffres et les rendre ainsi crédibles et utilisables. Dans le cas du Mexique, ce sont en effet les connaissances et l’expérience des médecins ainsi que les institutions sanitaires du pays qui ont finalement permis de créer une population « mesurable », en définissant des catégories distinctes de celles qui avaient persisté depuis l’époque coloniale. Ensemble, médecins et fonctionnaires ont rendu possible le recensement, non sans traduire les anciens préjugés raciaux en différences médicales, hygiéniques et sociales.

In nineteenth-century Mexico, the activity of census-taking had not yet gained political legitimacy; the political will and the establishment of an administrative apparatus were insufficient to make possible the organization of a complete census. This article describes the administrative and scientific practices that politicians and physicians first implemented to measure the population and then converted into forms of measurement that were both reliable and practical. In the case of Mexico, it was the knowledge and experience of physicians and the nation’s health institutions that finally made it possible to create a “measurable” population by defining categories distinct from those that had been applied from colonial times. Physicians and civil servants together made census-taking feasible while simultaneously and successfully translating old racial prejudices into medical, sanitary and social differences.

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