Langage coercitif, pratiques émancipatrices : des lesbiennes sous l’œil de la clinique

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3 avril 2019

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Nicole G. Albert, « Langage coercitif, pratiques émancipatrices : des lesbiennes sous l’œil de la clinique », Histoire, médecine et santé, ID : 10.4000/hms.1249


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À la fin du xixe siècle, la sexologie émerge comme discipline scientifique visant à élaborer les « perversions sexuelles », parmi lesquelles le saphisme, déjà abordé – et condamné – principalement par des écrivains masculins. Pendant plusieurs décennies, des cliniciens vont tenter de cerner l’homosexualité, tant pour la traiter que pour trancher entre son caractère inné et acquis. Ils établissent des cadres et des catégories dans lesquelles les lesbiennes finiront par se reconnaître, allant jusqu’à voir dans l’entreprise nosographique une possibilité d’exister et de s’accepter. J’analyse ce phénomène ambivalent à la lumière de quelques œuvres littéraires, en particulier Le puits de solitude de Radclyffe Hall (1928) et Diana: A Strange Autobiography (1939). Dans les deux cas, les thèses médicales servent de grille de lecture à la fois aux autrices et à leur personnage principal ou alter ego et leur permettent de revendiquer la naturalité de leurs désirs comme de leur identité sexuelle.

At the end of the 19th century, sexology emerged as a scientific field that aimed to diagnose “sexual perversions”, including sapphism, already dealt with, mostly by male writers, in a derogatory manner. For several decades, clinicians will endeavour to understand homosexuality in order to cure it as well as to determine whether it was inborn or acquired. They then established frames and categories in which lesbians ultimately would recognize themselves, going so far as to find in such medicalised discourse a way to exist, nay to accept one’s self. I examine that ambivalent phenomenon in the light of a few literary works, i. e. The Well of Loneliness by Radclyffe Hall (1928) and Diana: A Strange Autobiography (1939). In both cases, medical theories are used as a reading grid by their [female] authors as well as by their main characters, namely their alter ego, hence allowing them to claim the naturalness of their desires and of their sexual identity.

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