Les malades du VIH/sida après la mort

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12 janvier 2022

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Anicet Zran et al., « Les malades du VIH/sida après la mort », Histoire, médecine et santé, ID : 10.4000/hms.4765


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Cet article met en relief le rôle joué en Côte d’Ivoire par les enquêtes médicales rétrospectives dans la surveillance épidémiologique du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) responsable du sida. L’épidémie émerge dans un contexte de crise économique et sociale à l’origine des contestations du parti-État. Le débat sur l’origine africaine du VIH et sa progression en Afrique, émaillé de discours stigmatisant la sexualité et la culture africaines, a fragilisé davantage les autorités, qui se sont montrées réticentes à gérer cette épidémie de manière transparente. Face à cette opacité et aux difficultés liées au diagnostic, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a organisé un atelier à Bangui (Centrafrique), du 22 au 24 octobre 1985, qui a défini les critères du diagnostic clinique du VIH/sida africain. Les résolutions de cet atelier ont posé les jalons des premières enquêtes rétrospectives. Celles-ci se sont trouvées renforcées par les études du projet Retro-CI. À partir de sources d’archives et d’entretiens avec des témoins clés de la gestion de l’épidémie, cette étude révèle que les enquêtes médicales rétrospectives ont favorisé une gestion plus volontariste de l’épidémie en Côte d’Ivoire en démontrant que, dès cette époque, le VIH/sida était la première cause de mortalité chez l’homme à Abidjan et la seconde chez la femme.

This paper highlights the role which retrospective medical inquiries have been playing in the epidemiological surveillance of HIV/AIDS in Ivory Coast. The epidemic broke out in a context of economic and social crisis which raised protests against the State party. The debate on H.I.V. African origin and on its spread throughout Africa, interspersed as it were with speeches stigmatizing African sexuality and culture, further weakened the authorities who had been reluctant to manage the epidemic outbreak in a transparent manner. In order to cope with such non-transparency and with the difficulties in making a diagnosis, from 22 to 24 October 1985 the W.H.O. organized in Bangui, (Central Africa), a workshop which defined the criteria of African H.I.V./A.I.D.S. clinical diagnosis. The outcomes of this workshop laid the groundwork for the first retrospective inquiries. The latter were then furthered through the Retro-C.I. project studies. Drawing from archival sources and interviews with key witnesses of the epidemic management, this paper reveals that the retrospective medical inquiries have promoted in Ivory Coast a more pro-active management of the epidemic by demonstrating that from its very outbreak H.I.V./A.I.D.S. had been in Abidjan the first cause of death for men and the second for women.

Este artículo destaca el papel que desempeñaron las investigaciones médicas retrospectivas en la vigilancia epidemiológica del VIH/SIDA en Costa de Marfil. La epidemia surge en un contexto de crisis económica y social, que dio origen a la contestación del partido-Estado. El debate sobre el origen africano del VIH y su propagación en África, impregnado de discursos que estigmatizaban la sexualidad y la cultura africanas, debilitó aún más a las autoridades, que se mostraron reacias a gestionar la epidemia de forma transparente. Ante esta opacidad y las dificultades asociadas al diagnóstico, la OMS organizó un taller en Bangui (República Centroafricana) del 22 al 24 de octubre de 1985, en el que se definieron los criterios para el diagnóstico clínico del VIH/SIDA africano. Las resoluciones de este taller sentaron las bases para las primeras investigaciones retrospectivas, que fueron reforzadas por los estudios del Proyecto Retro-CI. A partir de fuentes de archivo y de entrevistas con testigos clave en la gestión de la epidemia, este estudio revela que las investigaciones médicas retrospectivas favorecieron una gestión más proactiva de la epidemia en Costa de Marfil, al demostrar que, a partir de ese momento, el VIH/SIDA era la primera causa de muerte en los hombres de Abiyán y la segunda en las mujeres.

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