11 septembre 2021
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2261-4591
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2678-5420
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Majorie Bertin, « Écrits pour la parole de Léonara Miano, mis en scène par Eva Doumbia : un spectacle communautaire ou afropéen ? », Horizons/Théâtre, ID : 10.4000/ht.1705
Cet article propose d’analyser en quoi devenue pièce de théâtre, Écrits pour la parole de l’autrice Léonora Miano peut être perçue comme une tentative « d’habiter la frontière » par deux Afropéennes (la Camerounaise d’expression française Léonora Miano et le metteuse en scène française d’origine malienne Eva Doumbia) qui questionnent la notion d’identité. Ce spectacle s’inscrirait alors dans la même mouvance que bon nombre d’écritures dramatiques africaines contemporaines qui partagent ce que Sylvie Chalaye analyse, dans Afrique noire et dramaturgies contemporaines : le syndrome Frankenstein(Sylvie Chalaye, Afrique noire et dramaturgies contemporaines : le syndrome Frankenstein, Éditions théâtrales, coll. « Passages francophones », Paris, 2004), comme un refus d’être identifié pour des artistes qui marronnent et « se jouent de tous les masques qui leur sont offerts et qui puisent dans un patrimoine culturel mondial(Ibid., p. 108-109.) » sans tomber dans l’universalisme. Plus largement, cet article esquisse une définition de l’afropéïsme, un concept récent en France, déjà bien aux États-Unis et dans les pays francophones.