L’identité et la mémoire de l’Algérie au théâtre dans Meursaults de Philippe Berling, une (en)quête de sens

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18 juin 2019

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Algérie Camus (Albert) Daoud (Kamel) mémoire décolonisation théâtralité mythe Algeria Camus (Albert) Daoud (Kamel) memory identity decolonization theatricality myth


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Marjorie Bertin, « L’identité et la mémoire de l’Algérie au théâtre dans Meursaults de Philippe Berling, une (en)quête de sens », Horizons/Théâtre, ID : 10.4000/ht.412


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Kamel Daoud est un enfant de l’Indépendance de l’Algérie. Cette dernière et ses conséquences immédiates jouent un rôle central dans Meursault contre-enquête, publié en 2014 en France. Cette contre-enquête sur le meurtre de « l’arabe » par Meursault, est un prétexte pour donner une identité à Moussa, l’inconnu assassiné dans le roman d’Albert Camus. Philippe Berling met en scène ce roman en 2015 au Festival d’Avignon, dans sa propre adaptation, après avoir raccourci le titre en Meursaults, qu’il dote d’un « s ». Ce spectacle, tout en exacerbant des traits saillants du texte (la mémoire, l’identité, la décolonisation), se focalise sur la relation jungienne qu’entretient Moussa, avec la mère des deux frères, personnage supplémentaire créée pour le spectacle. Comment la mémoire de l’Algérie et ses traumatismes sont-ils présents dans cette adaptation tout en étant déplacés par la relation oedipienne, que le frère entretient avec sa mère ? Ne s’agirait-il pas ici d’un détour parabolique nécessaire au processus de remémoration et d’appropriation de l’histoire par le spectateur ? Cet article propose d’analyser en quoi ce nouveau partage des voix et l’inclusion du mythe permettent d’apporter une dimension supplémentaire, qui, sans trahir le texte, l’augmente, notamment par la théâtralité.

Kamel Daoud is a child of the Independence of Algeria and this historical process plays a key-function Meursaults Counter-investigation, published in 2014 in France. This “counter-investigation” upon the murder of “Arab” by Meursault, is a pretext to give to Moussa an identity, the unknown victim in the novel by Albert Camus. Philippe Berling staged this novel in 2015 at the Festival d’Avignon, in his own adaptation, after shortening the title to Meursaults. This show, while underlining siignifiant features of the text (memory, identity, decolonization), focuses on the Jungian relationship beetwen Moussa and the mother of the two brothers, an additional character created for the show. How are the memory of Algeria and its traumas included in this adaptation while being displaced by the Oedipal relationship that the brother has with his mother ? Would not this be a parabolic detour necessary for the process of recalling and appropriating history by the audience ? This article analyzes how this new deal of voices and the inclusion of the myth brings an additional dimension, wich, without betraying the text gives a noticeable extension of its theatricality.

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