30 juin 2021
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Loïc Aloisio, « Quand modernisation rime avec Nation », Impressions d’Extrême-Orient, ID : 10.4000/ideo.1559
Le présent article, faisant suite à un précédent article (Aloisio 2019), traite de la littérature de science-fiction de la période maoïste et post-maoïste, notamment depuis le prisme de la littérature « post-traumatique » et de l’instrumentalisation de la littérature populaire. En effet, depuis son apparition en Chine continentale, le genre fut à plusieurs reprises promu au travers de mouvements de modernisation du pays qui ont été lancés après des traumatismes historiques éprouvés par le pays. Après l’établissement de la République Populaire de Chine (1949), et suivant les traumatismes provoqués par de nombreux conflits internes, la Seconde Guerre sino-japonaise (1937-1945) et la guerre civile entre Nationalistes et Communistes, le genre fut notamment promu pour soutenir le socialisme et le communisme, ainsi que la modernisation, l’indépendance et l’hégémonie de la Chine socialiste. Juste après la Révolution Culturelle, suivant cette fois-ci les traumatismes laissés par le Grand Bond en Avant (1958-1962) et la Révolution Culturelle (1966-1976), le genre fut ensuite mis en avant pour promouvoir le nouveau régime de Deng Xiaoping et sa politique des « Quatre Modernisations ».