28 juillet 2017
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Françoise Very, « Ce que les sculptures de Jean-Max Albert et Sara Holt donnent à voir de l’architecture », In Situ, ID : 10.4000/insitu.15384
L’architecture – les édifices et l’espace qu’ils inventent – cristallise une pensée particulière qui va de la conception à la réalisation. Or, souvent, l’usage des bâtiments donne une perception essentiellement fonctionnelle de l’architecture ; il en masque la pensée et ce qu’elle inscrit dans la matière et l’espace. Cet article invite à envisager la « pensée » et non la « beauté », pour tenter de suivre l’exemple de Konrad Fiedler (1841-1895) dans son questionnement pionnier sur les buts de l’art, aussi formulés de façon percutante par Paul Klee dans sa Confession créatrice (1920) quand il affirme que « l’art ne restitue pas le visible, mais rend visible ». Six interventions de Jean-Max Albert (né en 1942), sculpteur, peintre mais aussi musicien et écrivain, et une installation de Sara Holt (née en 1946), sculpteur, peintre, photographe et céramiste – Autumn in Peking (1987), Planches (1989), Ligeti (1993), Rayon (1986), Lumen poème (1984), Sculptures de visées (1986) – font résonner, chacune à leur manière, un trait de la pensée des architectes qui sont à l’origine des architectures et espaces que les artistes investissent et qui sont aussi différents que Joseph-Antoine Froelicher (1790-1866), Irving Gill (1870-1936), Cuno Brullmann (né en 1945) et Arnaud Fougeras Lavergnolle (né en 1943), José Oubrerie (né en 1932) ou Bernard Tschumi (né en 1944).