20 février 2019
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Christina Bezari et al., « La théorie des imaginaires de la traduction », Itinéraires, ID : 10.4000/itineraires.5062
Une traduction ne peut se résumer à un échange clair et univoque de signes, qui seraient automatiquement remplaçables l’un par l’autre. La notion d’imaginaire permet d’éclairer les choix traductifs, d’une part en mettant à jour certaines conceptions et représentations du traduire conditionnant celui-ci (les imaginaires du traduire), d’autre part en explorant les nombreuses préconceptions, explicites ou implicites, personnelles ou générales, propres à qui traduit, et qui en influencent et modèlent le travail (les imaginaires des traducteurs et traductrices). Concept hybride, puisant tour à tour dans les sciences sociales, la psychologie ou l’esthétique, l’imaginaire constitue donc un nouvel instrument, utilisable dans toute trousse à outils traductologique, mais également une méthode éclairant d’autres perspectives épistémologiques : interculturalité, herméneutique, histoire littéraire, jusqu’à permettre d’isoler des éléments récurrents, permettant d’esquisser une potentielle cartographie des phénomènes traductifs. Il constitue également une manière de lier davantage l’approche comparatiste et l’étude des traductions.