Esthétique et performativité de la race dans « Créature ratée » de Casey

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10 décembre 2021

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Emily Q. Shuman, « Esthétique et performativité de la race dans « Créature ratée » de Casey », Itinéraires, ID : 10.4000/itineraires.8805


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Cet article examine comment les particularités esthétiques du rap peuvent mettre en scène des rapports sociaux de pouvoir. Il s’agit d’analyser le morceau « Créature ratée » de la rappeuse Casey à l’échelle des paroles, de l’interprétation vocale, de la production musicale, de la performance sur scène et du clip afin d’analyser comment ces formes travaillent ensemble pour dénaturaliser le regard racialisant. Les paroles de « Créature ratée » reproduisent le discours colonial à la première personne et mettent donc l’auditeur devant un travail interprétatif important et créent un rapport auditeur-interprète complexe. L’interaction productive entre les différents éléments de la performance invite à mettre en relation le dit et le non-dit des paroles, et par conséquent à inverser leur signification. À travers l’imbrication des paroles, de la voix et du visuel, « Créature ratée » vide le discours racial de l’intérieur, en montrant ses ambivalences, la fausseté de sa prétendue objectivité et sa dépendance vis-à-vis de l’Autre pour faire sens.

This article examines how the aesthetic particularities of rap music can stage social power dynamics. It analyzes the song “Créature ratée” by the rapper Casey at the level of its lyrics, vocal performance, instrumental, live performance, and music video in order to study how these forms work together to denaturalize the racializing gaze. The lyrics of “Créature ratée” reproduce colonial discourse in the first person, and thus create important interpretative work for the listener, as well as a complex listener-artist relationship. The productive interaction between the different elements of the performance invites the listener to bring together the said and the unsaid of the lyrics, and consequently inverse their signification. Through the imbrication of the lyrics, the voice, and the visual mode, “Créature ratée” empties out racial discourse from the inside, showing its ambivalences, the falseness of its supposed objectivity, and its total dependence on the Other in order to find meaning.

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