L’« esprit » de la révolution

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5 juillet 2021

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Mélanie Henry, « L’« esprit » de la révolution », Journal des anthropologues, ID : 10.4000/jda.10728


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Cet article se concentre sur les effets de la liberté vécue, pendant la révolution de 2011 en Égypte comme une expérience du corps, dont l’incomplétude et le caractère ineffable constituent des caractéristiques intrinsèques. Comment une analyse de sciences humaines et sociales peut-elle s’emparer de l’expérience de la liberté, si forte et structurante, alors même qu’elle semble échapper à la transmission par le langage ? L’article alimente une réflexion à ce propos en suivant le cas exemplaire de ‘Ezz Darwiesh – participant de la révolution dès la première heure, poète et dramaturge – dont le corps s’est fait caisse de résonnance des fluctuations de la liberté collective à partir de 2011. C’est aussi à l’aune de ce problème, que j’interrogerai l’idée fort commune selon laquelle les révolutionnaires égyptiens, trop attachés à la liberté vécue, auraient rendu impossible l’institutionnalisation de la liberté, conduisant paradoxalement la révolution à sa perte.

This paper focuses on the effects of lived freedom during the 2011 revolution in Egypt as a bodily experience, characterized by its intrinsic incompleteness and ineffability. How can analysis in the humanities and social sciences apprehend lived freedom, so strong and structured, when it seems to elude mere transmission through language? The article nourishes a reflection on this subject by following the exemplary case of 'Ezz Darwiesh – poet, playwright, and participant in the revolution from the very beginning – who has embodied the fluctuations of collective freedom since 2011. By exploring this problem, I will question the very common idea that the Egyptian revolutionaries, too attached to lived freedom, made the institutionalization of freedom impossible, paradoxically leading to the loss of the revolution

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