Aller, venir et devenir anthropologue aujourd’hui

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23 mars 2015

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Franck Michel, « Aller, venir et devenir anthropologue aujourd’hui », Journal des anthropologues, ID : 10.4000/jda.5571


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L’anthropologie n’est pas un sport dangereux mais sans doute un métier à risque : l’instabilité et la précarité semblent assurées pour les partisans d’une anthropologie insoumise et non domestiquée par l’institution universitaire ni, a fortiori, par les entreprises soucieuses d’humanités. Par le biais d’un itinéraire personnel, cet article retrace la genèse d’un parcours où l’anthropologie se mêle au voyage. Forcément mercenaire et/ou intermittent à la fois du voyage et de l’anthropologie, mon itinéraire se nourrit de l’altérité du monde et des rencontres culturelles, notamment en Asie du Sud-Est, « terrain » de prédilection de mes séjours et recherches. Cette contribution évoque également du parcours de combattant auquel ressemble parfois le cheminement de l’anthropologue, avec ici toutefois le tourisme et le voyage (et, bon gré mal gré, leurs univers marchands liés) comme lignes d’horizon et comme issue aussi pour échapper à l’éventuel enfermement disciplinaire et universitaire. On s’interrogera enfin de savoir si le voyage peut s’inscrire au service de l’anthropologie sans que le chercheur, mais aussi le voyageur, n’y perde son âme. Une réflexion engagée sur le métier d’anthropologue travaillant sur les mobilités contemporaines, avec ses formes de résistance et d’autonomie indispensables.

Anthropology is not a dangerous sport but it is undoubtedly a risky profession: instability and precariousness seem assured for the partisans of an anthropology that is not subordinated to or domesticated by the university institution or, all the more so, by companies concerned with humanity. Through a personal itinerary, this article retraces the genesis of a journey in which anthropology becomes mixed into the trip. Inevitably mercenary and/or intermittent with respect to both the journey and anthropology, my itinerary feeds on the otherness of the world and cultural encounters, notably in South-East Asia, the favourite « fieldsite » for my stays and research. This article also evokes the obstacle course which the anthropologist’s development sometimes resembles, here nevertheless with tourism and the journey (and, whether we like it or not, their commercial worlds) as skylines and as a way out too to escape a possible disciplinary and university confinement. The article reflects, finally, on whether the journey can be in the service of anthropology without the researcher, but also the traveller, losing their soul in the process. An engaged reflection on the profession of anthropologist working on contemporary mobilities, with its indispensable forms of resistance and autonomy.

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