14 juin 2015
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Désiré Manirakiza et al., « Tout ce qui est bon est pour eux », Journal des anthropologues, ID : 10.4000/jda.6068
L’alimentation, comme les autres domaines sociaux, est le bastion de la masculinité, un lieu où se créent, se dramatisent et se naturalisent les rapports de force et de hiérarchisation de genre. Elle constitue aussi un espace d’affrontement et de contestation de ces rapports. Cette étude, basée sur un matériau ethnologique et prenant la consommation de gésier de poulet par les femmes comme objet d’analyse, essaie de documenter les mécanismes par lesquels la société camerounaise institue des interdits alimentaires et impose leur respect comme une nécessité biologique. Prenant l’alimentation non seulement comme lieu de validation, mais aussi de contestation de la domination, l’article illustre également comment la transgression par les femmes du tabou alimentaire s’inscrit, non sans résistance des hommes, dans une tentative de redéfinition des rapports sociaux de sexe.