26 janvier 2016
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Camille Bosqué, « Des FabLabs dans les marges : détournements et appropriations », Journal des anthropologues, ID : 10.4000/jda.6207
Le mouvement international des FabLabs prend ses racines au MIT au tournant des années 2000 et s’est étendu ces dernières années en multipliant les points de son réseau dans toutes les parties du monde. Ces ateliers de fabrication numérique (Laboratoires de Fabrication) peuvent être implantés sous divers modèles au sein de communautés, institutions ou espaces sociaux qui engagent des enjeux sociaux, politiques, culturels et économiques tout aussi variés. L’objectif de cet article est d’examiner les discours et intentions initiales qui ont défini le mouvement des FabLabs et de les confronter à des cas d’étude concrets : le MIT-FabLab Norway à Lyngen, le Vygian Ashram de Pabal (Inde) et le South End Technology Center (Boston). Ces FabLabs se trouvent au cœur de territoires géographiquement ou politiquement marginaux. Par leurs délocalisations, ils incarnent un décalage entre un projet initial centré sur la technologie et des appropriations locales davantage tournées vers des fins d’intervention sociale ou culturelle, qui bousculent le cadre initialement fixé par le réseau normé des FabLabs. Cet article s’appuie sur des entretiens réalisés avec les leaders de ces lieux et sur des observations de terrain.