22 mai 2019
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Christiane Vollaire, « Qui donc pourrait se sentir à sa place ? », Journal des anthropologues, ID : 10.4000/jda.7713
La question du déplacement est ici envisagée dans ses modes de subjectivation sous trois angles : la position de l’exilé déplacé de son lieu d’origine par la violence de ses dirigeants et écarté des lieux mêmes d’un accueil potentiel par la violence du droit ; celle du sédentaire exilé de sa condition citoyenne par les décisions politiques prises sur son propre territoire ; celle enfin du chercheur déplacé de sa condition supposée savante pour se mettre à l’écoute d’une parole qui déplace sans cesse ses propres présupposés. C’est à partir d’un travail de philosophie de terrain en Grèce, dans l’île de Lesbos, autour de la question des solidarités, que s’organise ce texte, donnant à réfléchir aussi bien l’impact de l’histoire individuelle et sociale des migrations passées sur l’inconscient collectif, que le désarroi imposé au regard par la misère de l’autre, ou les formes de collusion qu’elle va produire.