22 mai 2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1156-0428
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2114-2203
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Alexandra Galitzine-Loumpet, « Le livre de « la jungle de Calais » : imaginaires et désubjectivations », Journal des anthropologues, ID : 10.4000/jda.7731
Cette contribution porte sur les imaginaires et connotations de la « La Jungle », bidonville situé à la périphérie de la ville de Calais entre avril 2015 et octobre 2016. Si le terme s’est imposé dans l’espace médiatique, associatif et humanitaire et jusque dans le champ académique et militant, il recouvre un large spectre de significations ambivalent, à la fois dans le présent de l’événement et dans sa commémoration. L’hypothèse centrale est que « La Jungle » a personnifié un lieu singulier, mais que les usages de ce qualificatif ont aussi, paradoxalement, conduit à une « subjectivation » du lieu recouvrant les sujets et une pluralité de rapports de domination. Plus précisément encore, je postule que des phases concomitantes ou superposées de subjectivation / désubjectivation / resubjectivation du lieu et des exilés ont créé une figure-camp autonome et autoréférentielle, dont il parait nécessaire d’interroger les effets dans la durée.