Hubris et péché des origines : remarques sur le cas de Grégoire de Nazianze

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26 mars 2018

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Jean-Marie Mathieu, « Hubris et péché des origines : remarques sur le cas de Grégoire de Nazianze », Kentron, ID : 10.4000/kentron.1772


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Le présent article complète J.-M. Mathieu, « Hybris-démesure ? Philologie et traduction » (Kentron, 20, 2004, 15-45). Il concerne la patristique grecque et spécialement Grégoire de Nazianze. Il ajoute deux remarques. (1) Le mot ὕβρις n’a pas de sens métaphysique quand Grégoire de Nazianze le définit (Définitions = C I ii 34, voir aux vers 100-101), mais une signification morale et sociale. Les emplois du mot par Grégoire (près de trois cents occurrences) sont conformes à ce sens d’outrage ou de violence outrageante. (2) Il n’y a non plus, pour ce Père, aucune « démesure », au sens métaphysique du mot, dans le premier péché humain commis au Paradis. Le plan divin est de diviniser l’Homme et de l’utiliser dans la divinisation finale (C I i 8, 98-99 ; C I ii 10, 134-144 ; etc.). Le cas d’Adam n’est donc pas celui de Lucifer : il n’y a pas pour Adam de présomption à vouloir acquérir les attributs de Dieu. L’excès, ou le manque de mesure, consiste pour l’Adam nouveau-né, poussé par Lucifer, à agir avant le temps (προώριος, etc. : C I i 8, 114 et 120, etc.).

This paper is a postscript to J.-M. Mathieu’s article “Hybris-démesure ? Philologie et traduction” (Kentron, 20, 2004, 15-45), with special reference to Greek Patristics and Gregory of Nazianzus. It adds two ideas to it. (1) The meaning of the word ὕβρις, as defined by Gregory of Nazianzus, is not religious but moral and social (C I ii 34, 100-101). Indeed the use of the word by Gregory of Nazianzus (nearly three hundred occurrences), is congruent with the following meaning: a word, or an act, at which the victim incurs shame. (2) Neither is there, according to the same Father, any hubris, in the religious meaning of the English word, committed by the first human being in Paradise. God planned to divinize Man, and to use him in the ultimate divinization (C I i 8, 98-99; C I ii 10, 134-144; etc.). Adam’s case is different from Lucifer’s: for Man, there was no presumption in seeking to acquire the attributes of God. Excess, or lack of measure, was for the new-born Adam, urged by Lucifer, to act before time (προώριος, etc.: C I i 8, 114 and 120, etc.).

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