17 décembre 2021
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Stéphane Benoist, « Boni et mali principes, un empire en jeu(x) : discours, figures et postures impériales », Kentron, ID : 10.4000/kentron.5397
Les biographies impériales, rédigées du IIe siècle antonin au tournant théososien des IVe et Ve siècles, livrent une approche orientée de la figure des princes qu’il convient d’interroger en prenant l’univers festif comme expression privilégiée des linéaments du discours impérial élaboré dans l’entourage des empereurs, d’Auguste à Dioclétien ou Constantin, destinataires fictifs de certaines uitae principum. Suétone, l’Histoire Auguste et les abréviateurs tardifs offrent ainsi de nombreux exemples d’une pratique systématique de caractérisation des principats qui utilise à dessein comportements privés et politiques publiques, ludi et spectacula, passions et pratiques personnelles, afin de colorer les diverses personae impériales pour départager boni et mali principes. Même si les portraits ne sont pas univoques et ménagent des situations ambiguës, ils concourent à révéler les tensions politiques et sociales et les limites de certaines conceptions de la statio principis, quand les frontières se diluent, remettant ainsi en cause le mos maiorum, de la norme à l’excès.