23 avril 2020
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Marie-Dominique Gil, « Performances de femmes en cage dans les années 1970 : étude d’une stabilité formelle à l’aune des études de genre. », Les Chantiers de la Création, ID : 10.4000/lcc.3149
La résistance à l’oppression caractérise fondamentalement les actions menées par les artistes femmes dans le contexte des années 1970. Pour combattre un système de domination sexiste, elles investissent le genre de la performance, art du corps par excellence. Parmi les imageries populaires qu’elles abordent pour en dévoiler la dimension stéréotypée, l’une d’elles est convoquée avec constance : les représentations de femmes en cage. Cet article propose d’examiner les actions en cage de Lydia Schouten, Tomaso Binga et Rebecca Horn afin d’établir le lien qu’elles tissent avec la situation politique et sociale des femmes durant la seconde vague féministe. A la croisée des études de genres, de l’histoire de l’art, de la littérature et de la philosophie, l’exploration du motif des femmes en cages permet de révéler un processus social de construction identitaire et symbolique hiérarchisant selon les sexes.