12 juillet 2021
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Fernández del Valle Ana, « Entre l’être et les objets de son amour », Les Chantiers de la Création, ID : 10.4000/lcc.4210
Cet article étudie la notion de vide dans le recueil de poèmes L’aigle qui disparaît (1975) de Héctor Álvarez Murena. Le motif traverse différents moments de son œuvre. Au départ, dans son projet américaniste des années 1950, le vide apparaît comme une « dépossession » d’identité. Cependant, dans son développement ultérieur, elle acquiert une connotation positive qui ouvre la possibilité d’une vie authentique. Dans la perspective de cette évolution, nous analyserons les occurrences de la notion du vide dans les poèmes. Pour ce faire, nous nous appuierons sur la méthode d’élévation de la théologie négative, avec laquelle Murena dialogue, ainsi que sur la théorie du néobaroque américain. L’analyse nous amènera à découvrir la confluence de ces deux significations et à mettre en évidence le fait que l’écrivain argentin définit l’être américain comme un oxymore.