Les langues kanak, une histoire très politique

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23 mars 2017

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Après soixante ans d’un statu quo postcolonial très défavorable, les Kanak se sont révoltés dans les années 1980 pour mettre fin à une exclusion à la fois sociale, économique, professionnelle et scolaire, et pour retrouver leurs terres ancestrales. Mais aussi, la minorisation et la péjoration de leurs langues-cultures risquaient d’en entraîner la disparition. Les « événements » des années 1980 ont permis l’inscription des revendications des Indépendantistes kanak dans deux Accords historiques (Matignon-Oudinot en 1988, et Nouméa en 1998), puis dans la Constitution française (en 1999). Outre un rééquilibrage politique, juridique, et surtout économique et foncier, la sauvegarde et la revalorisation des langues-cultures kanak étaient aussi visées à travers l’officialisation de leur enseignement de la maternelle à l’université. Cependant, comme un lointain écho des combats passés, des blocages politiques viennent encore contrecarrer la mise en place de l’enseignement scolaire de ces langues.

After sixty years of a very unbalanced postcolonial status quo, the Kanak people rebelled in the 1980’s to put an end to their exclusion from social, economic, and professional equal opportunities and to the loss of their ancestral land. Their languages and cultures were undervalued and disparaged, with a risk of disappearing. In the wake of the 1980’s « Events », the Kanak freedom fighters’ major claims were recorded in two historical Agreements (Matignon-Oudinot in 1988, and Nouméa in 1998), and then in the French State Constitution (in 1999). This led to a new balance of power for the benefit of the Kanak people, concerning politics, justice, and above all economic matters and land property. Besides, a large consideration was given to the safeguard and revitalisation of the Kanak languages and culture, allowing their introduction into the school curricula from kindergarten to upper education. But, as a faraway echo of past battles, political sticking points are still counteracting the implementation of this teaching.

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