23 mars 2017
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Françoise Roche, « Les langues kanak, une histoire très politique », Lengas, ID : 10.4000/lengas.1179
Après soixante ans d’un statu quo postcolonial très défavorable, les Kanak se sont révoltés dans les années 1980 pour mettre fin à une exclusion à la fois sociale, économique, professionnelle et scolaire, et pour retrouver leurs terres ancestrales. Mais aussi, la minorisation et la péjoration de leurs langues-cultures risquaient d’en entraîner la disparition. Les « événements » des années 1980 ont permis l’inscription des revendications des Indépendantistes kanak dans deux Accords historiques (Matignon-Oudinot en 1988, et Nouméa en 1998), puis dans la Constitution française (en 1999). Outre un rééquilibrage politique, juridique, et surtout économique et foncier, la sauvegarde et la revalorisation des langues-cultures kanak étaient aussi visées à travers l’officialisation de leur enseignement de la maternelle à l’université. Cependant, comme un lointain écho des combats passés, des blocages politiques viennent encore contrecarrer la mise en place de l’enseignement scolaire de ces langues.