30 janvier 2020
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Le Bihan Herve, « Histoire graphique de la langue bretonne : la question de la norme », Lengas, ID : 10.4000/lengas.3687
L’histoire des graphies du breton commence au Moyen-Âge, lorsque celle-ci faisait encore partie de la lingua britannica qui lui a donné naissance ainsi qu’au gallois, et qu’au cornique. Lors de la période suivante, celle du moyen-breton (1100-1650), la langue bretonne abandonne la graphie traditionnelle pour adapter, en partie, des graphèmes empruntés au français. Le XVIIIe siècle verra l’émergence de plusieurs dictionnaires bretons, parfois financés par les États de Bretagne, qui auront une influence postérieure notable. Le Gonidec, au début du XIXe siècle, imposera la première norme graphique moderne. Cette norme sera renouvelée en 1908, 1936 et 1941. Elle est toujours en vigueur aujourd’hui, malgré certains défauts qui ne peuvent dépasser le fait qu’elle soit la norme la plus usitée aujourd’hui : le système scolaire, les médias publics ou non, la sphère publique (comme les panneaux indicateurs ou les formulaires officiels). Cet état de fait a été possible grâce à la mobilisation de la demande sociale (création de Diwan, écoles immersives, en 1977, ou encore création de l’Office public de la langue bretonne en 1999).