26 mai 2021
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Philippe Gardy, « Louisa Paulin et Max Rouquette : reconnaissance littéraire, dissensions graphiques et rendez-vous manqués », Lengas, ID : 10.4000/lengas.4866
À la fin des années 1930, Louisa Paulin (1880-1944), écrivaine d’expression française et occitane, rencontre l’œuvre de l’un de ses cadets en littérature d’oc, Max Rouquette (1908-2005), dont elle admire aussitôt les talents de prosateur puis de poète. Ce dernier, à son tour, exprime dans la revue OC son admiration pour le premier recueil publié de son aînée, Sorgas (1940). Mais très vite cette reconnaissance mutuelle tourne court : engagés l’un et l’autre dans des combats pour la langue occitane qui n’empruntaient pas exactement les mêmes armes intellectuelles et, d’abord, linguistiques, il s’ensuivit un enchaînement de malentendus dont plusieurs correspondances aident à mesurer l’origine et les développements. Affrontements intellectuels, rivalités organisationnelles et quêtes de légitimité prirent ainsi le pas sur les enjeux littéraires proprement dits, dans l’instant, mais aussi sur une plus longue durée, jusqu’à aujourd’hui.