28 décembre 2020
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Justine Gain, « 150 ans plus tard, 150 mètres plus loin, la chapelle Saint-Ferdinand de Neuilly, un patrimoine déplacé », Livraisons d’histoire de l’architecture, ID : 10.4000/lha.1336
En 1842, Louis-Philippe, roi des Français, perd son fils ainé, Ferdinand-Philippe d’Orléans. Victime d’un terrible accident Porte Maillot, l’héritier du trône décède dans une modeste demeure, route de la Révolte. En l’honneur du prince, le roi et la reine érigent une chapelle commémorative en lieu et place de l’accident. Les meilleurs artistes sont convoqués pour célébrer la mémoire du prince. La chapelle Saint-Ferdinanrd résiste au temps, à la guerre de 1870 et même aux établissements de divertissement qui pullulent, à la Belle Époque, sur la zone de non aedificandi. Au début du XXe siècle, les héritiers des Orléans décident de protéger la chapelle au titre des Monuments historiques, en raison de son emplacement stratégique, aux portes de la capitale. Pourtant, dans les années 1970, alors que le projet du palais des Congrès de la porte Maillot voit le jour, la chapelle est déplacée, en surplomb du périphérique parisien. Dégradée, elle passe aujourd’hui presque inaperçue derrière l’œuvre monumentale de Guillaume Gillet. La plaque commémorative de l’accident, témoignage négocié lors du déplacement de la chapelle, autrefois lieu de mémoire, est désormais recouvert par l’enseigne Mayo du restaurant de l’hôtel Hyatt.