13 mai 2015
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Basile Baudez, « Ouverture d’un grand chantier », Livraisons d’histoire de l’architecture, ID : 10.4000/lha.175
Les actes de cette première journée d’études, organisée par Livraisons d’histoire de l’architecture et le centre André Chastel UMR 8150, a pour ambition d’inaugurer un cycle de travaux traitant de l’économie et du mode d’organisation du chantier du Moyen Âge à la fin du XIXe siècle en Europe. Un des objectifs de ces journées est de relancer l’étude et l’édition des comptes des grands chantiers architecturaux. Nous nous sommes concentrés ici dans un premier temps sur la question de l’approvisionnement et de l’emploi de matériaux. Avant la révolution des transports et la capacité de déplacer à moindre coût des masses de matériaux de construction, les maîtres d’ouvrage princiers ou royaux – ceci incluant les grands commanditaires ecclésiastiques et laïcs – disposaient seuls de moyens de financement qui leur permettaient de ne pas être systématiquement dépendants des matériaux produits à proximité des chantiers. De fait, l’emploi de tel ou tel matériau pour un chantier royal ou princier relevait plus souvent d’un véritable choix. Ce choix mérite d’autant plus d’être analysé lorsque les répercussions financières sont importantes. Les auteurs se sont concentrés ici sur des exemples d’emplois de matériaux produits dans des régions relativement éloignées du lieu du chantier ou peu accessibles. Il s’agissait de s’interroger par des études de cas sur le choix du type de matériau utilisé, celui des lieux d’approvisionnement et des méthodes de transport. Nous nous sommes également intéressés au choix des acteurs de cette économie en travaillant sur les marchés passés avec les propriétaires des carrières ou de fabriques et avec les entrepreneurs en transport. Nous espérons ainsi que cette journée diachronique permettra de relancer les questionnements sur l’emploi des matériaux et l’histoire du chantier architectural.