Une étude de cas : la réhabilitation des arcs-boutants du XIIe siècle au révélateur des dossiers de restauration du XIXe siècle

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13 mai 2015

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Philippe Plagnieux, « Une étude de cas : la réhabilitation des arcs-boutants du XIIe siècle au révélateur des dossiers de restauration du XIXe siècle », Livraisons d’histoire de l’architecture, ID : 10.4000/lha.281


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Une question historiographique aussi précise permet, du point de vue du médiéviste, une approche méthodologique sur la nécessité du recours aux sources archivistiques du XIXe siècle. Ainsi, pour Jules Quicherat, véritable inventeur de la science archéologique médiévale à travers son enseignement à l’École des chartes à partir de 1848, l’arc-boutant avait fait son apparition avec la première architecture gothique, un peu avant le milieu du XIIe siècle. Cette affirmation s’opposait alors aux théories de Viollet-le-Duc, pour lequel cet élément « naît à peine au XIIe siècle » ; postulat qui prit ensuite force de loi à travers le long article qu’Eugène Lefèvre-Pontalis consacra, en 1919, à l’origine des arcs-boutants. Au lieu de se livrer à une véritable étude de fond, ce dernier ne faisait qu’énumérer une série d’édifices (principalement Saint-Germain-des-Prés, Domont ou encore la cathédrale de Sens) pour lesquels il contestait la présence des arcs-boutants dans le parti primitif, à partir d’observations rapides ne s’appuyant jamais sur aucune critique d’authenticité. Le recours aux archives des restaurations du XIXe siècle aurait pourtant garanti d’un tel fourvoiement ; en effet, la confrontation des dossiers de restauration du XIXe siècle avec l’analyse monumentale permet de rejeter les conclusions de Lefèvre-Pontalis et de ses continuateurs.

From the medievist’s point of view, such a specific historiographical subject allows a methodological approach of the need to use archive-based sources from the 19th century. For Jules Quicherat, the true founder of the medieval archaeological science through his teaching at the École des Chartes from 1848 on, flying buttress thus appeared with the first gothic architecture, shortly before the middle of the 12th century. This position contradicted then Viollet-le-Duc’s theories, for which this architectural element “is, in the 12th century, barely in its infancy”. This statement later gained force of law through the long article on the origin of flying buttresses, written in 1919 by Eugène Lefèvre-Pontalis. But instead of conducting a thorough investigation, Lefèvre-Pontalis only listed a serie of buildings (mainly Saint-Germain-des-Prés, Domont and Sens cathedral), for which he contested the existence of flying buttresses in their original form, basing his theory on quick observations that were never supported by any discussion of authenticity. The use of the 19th century restorations archives would have prevented such an error, though; and the comparison of the 19th century restoration files with the analysis of monuments allows us indeed to reject the conclusions drawn by Lefèvre-Pontalis and his successors.

Solch eine äußerst zielgerichtete historiographische Frage bietet dem Mediävisten Anlass zu einer methodologischen Überlegung über die Unentbehrlichkeit, die Archivquellen des 19. Jahrhunderts zu durchsuchen. Der eigentliche Gründer der archäologischen mediävistischen Wissenschaft Jules Quicherat behauptete in seinem Unterricht in der Ecole des Chartes ab 1848, dass der Strebepfeiler kurz vor der Mitte des 12.Jahrhunderts mit der ersten gotischen Architektur erschienen war. Diese Behauptung stellte sich damals den Theorien Viollet-le-Ducs entgegen, dessen Meinung nach dieses Bauelement im 12.Jahrhundert kaum existiert habe ; eine Lehrmeinung, die später 1919 durch den langen Bericht von Eugène Lefèvre-Pontalis über die Entstehung des Strebepfeilers als gültig angesehen wurde. Anstatt eine echte gründliche Forschung zu unternehmen, gab sich Lefèvre-Pontalis mit der Aufzählung von Gebäuden zufrieden (hauptsächlich Saint-Germain-des-Prés, Domont sowie die Kathedrale von Sens). Nach flüchtiger Beobachtung dieser Beispiele widerlegte er kurzerhand das Bestehen von Strebepfeilern in den ursprünglichen Bauplänen, ohne sich dabei auf jedwede kritische Überprüfung zu stützen. Eine einfache Untersuchung der Archive der Baurestaurierungen im 19.Jahrhundert hätte doch solch eine Verirrung vermeiden können. Tatsächlich begründet die Gegenüberstellung der Archivquellen mit der Bauanalyse die unwidersprochene Ablehnung der Behauptungen von Lefèvre-Pontalis.

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