23 mars 2015
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Dominique Massounie, « Philibert Orry et l’embellissement du territoire autour de l’Instruction de 1738 : genèse d’un paysage routier et urbain », Livraisons d’histoire de l’architecture, ID : 10.4000/lha.338
Historiens et géographes ont étudié la spectaculaire modernisation des routes entreprise entre 1740 et le début du XIXe siècle par les ingénieurs des Ponts et Chaussées placés sous l’autorité du contrôleur général des finances. La rapidité des déplacements s’en trouve largement augmentée et l’Europe entière admire là non seulement l’efficacité mais surtout la monumentalité des grands chemins du royaume de France, de grandes perspectives bordées d’arbres plantés pour délimiter la voie publique, traversant les plaines et franchissant les obstacles les plus difficiles. À l’origine de ce chantier à l’échelle du pays tout entier, plusieurs textes législatifs ou instructions faites aux ingénieurs déterminent la nature des travaux à effectuer et notamment la manière d’aligner, la largeur des routes et la qualité des plantations. Le Mémoire instructif sur la réparation des chemins, dit Instruction de 1738, signé le 13 juin par Philibert Orry, contrôleur général des finances, est considéré comme le texte fondateur de la transformation du futur réseau routier français. Mais en modifiant les chemins, c’est aussi le paysage, l’abord des villes et leur traverse sur lesquels les mêmes ingénieurs sont appelés à intervenir, dans le respect des prescriptions qui leur sont faites : l’entrée des villes, les carrefours, les portes monumentales, la, voire les rues principales présentent ainsi un caractère nouveau.