Jules Février (1842-1937), architecte méconnu à l’origine de l’hôtel Gaillard

Fiche du document

Date

25 avril 2019

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1627-4970

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1960-5994

Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess


Sujets proches Fr

Lutèce

Citer ce document

Cécile Gastaldo, « Jules Février (1842-1937), architecte méconnu à l’origine de l’hôtel Gaillard », Livraisons d’histoire de l’architecture, ID : 10.4000/lha.761


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En De

Jules Février (1842-1937) a fait l’objet d’une étude monographique à l’École Pratique des Hautes Études sous la direction de Jean-Michel Leniaud (mémoire de Cécile Gastaldo). Il semble judicieux de s’intéresser à cet architecte méconnu et à l’œuvre phare de sa carrière : l’hôtel Gaillard (Paris 17e), édifice néo-Renaissance évoquant l’aile Louis XII du château de Blois. Propriété de la banque de France depuis 1919, celui-ci s’apprête à devenir Cité de l’économie et de la monnaie en 2018. Qui est donc l’architecte de l’hôtel Gaillard ? Formé à l’École des Beaux-Arts auprès de Constant-Dufeux, Jules Février collabore aux côtés d’Alfred Pierre Hubert Decloux en 1872, avant d’acheter sa clientèle. Ses commanditaires sont des personnalités en vue : le banquier Émile Gaillard, les peintres Baugnies, le porcelainier Haviland, la courtisane Valtesse de la Bigne et le docteur américain Evans. Pour eux, Février réalisera des hôtels particuliers, situés principalement dans le quartier de la plaine Monceau. Bien que privée, sa production architecturale demeure très variée. Le programme de l’hôtel particulier parisien fait écho à la villa ou au château de province (celui des Civet à Saint-Maximin dans l’Oise). Loin de se limiter au statut de pasticheur du passé, Jules Février est un architecte de son temps, acteur du Paris moderne. De 1881 à 1910, il travaille pour le compte de la Société Générale et de la compagnie d’assurances L’Urbaine-Vie, pour laquelle il construit de nombreux immeubles de rapport (occupés par des locataires de toutes classes sociales) dans différents arrondissements de la capitale. Citons parmi les principaux, ceux de la rue de l’Université (7e) et l’avenue des Champs-Élysées (8e). Fruit d’une collaboration avec son fils Raymond, le palace Métropolis achevé en 1911 à Madrid pour la compagnie d’assurances L’Union et le Phénix espagnol, vient habilement couronner sa carrière d’architecte, par un rayonnement à l’étranger.

Jules Février (1842-1937) was the subject of a monographic study at the École pratique des hautes études written by Cécile Gastaldo and directed by Jean-Michel Leniaud. It seems wise to be interested in this unknown architect just as in his greatest work: the hôtel Gaillard (Paris, 17e), a neo-Renaissance building evoking the wing Louis XII of the castle of Blois. It is an estate of the bank of France since 1919, and is to become the Cité de l’économie et de la monnaie in 2018. Who is the architect of the hôtel Gaillard? Trained at the Beaux-Arts in the class of Constant-Dufeux, Jules Février worked with Alfred Pierre Hubert Decloux 1872, before he bought his customers. He was sponsored by well-known characters: baker Émile Gaillard, the Baugnies family painters, porcelain producer Haviland, lady Valtesse de la Bigne and Evans, an American doctor. For them, Février built private hotels located in the district plaine Monceau in Paris. Although private, his architectural production took various forms. The architectural program of the private Parisian hotel is a reminder of the villa or the provincial castle (the one of the Civet’s family at Saint-Maximin in the Oise region). Jules Février is not only someone who pastiches the past, he’s also the architect of his generation and an actor of the modern Paris. From 1881 to 1910, he worked for the Société Générale and the insurance company L’Urbaine-Vie, for which he realised many real estate investments (which were rented by people from every social class) in different districts of the capital, such as the rue de l’Université (Paris, 7e) and the avenue des Champs-Élysées (Paris, 8e). In 1911, he carried out, in association with his son, the Métropolis palast in Madrid for the insurance company L’Union and the Phénix espagnol. This work genuinely crowned his career with an influence abroad.

In einer von Jean-Michel Leniaud betreuten Studie an der École pratique des hautes études hat sich Cécile Gastaldo jüngst mit dem Werk von Jules Février (1842-1937) auseinandergesetzt. Im Fokus stand dabei das Hauptwerk dieses gemeinhin wenig bekannten Architekten : das Hôtel Gaillard in Paris (17. Arrondissement), ein Bau im Stil der Neorenaissance, das an den Louis-XII.-Flügel im Schloss von Blois erinnert. Das seit 1919 im Besitz der Banque de France befindliche Hôtel Gaillard soll 2018 zur „Cité de l’économie et de la monnaie“ werden. Als Schüler von Constat-Dufeux an der École des Beaux-Arts arbeitet Février ab 1872 mit Alfred Pierre Hubert Decloux zusammen, bevor er dessen Kundschaft übernimmt. Unter seinen Auftraggebern befinden sich bekannte Persönlichkeiten der Zeit, wie der Bankier Émile Gaillard, die Maler Baugnies, der Porzellanfabrikant Haviland, die Kurtisane Valtesse de la Bigne oder der amerikanische Arzt Evans. Février entwirft für seine Kunden mehrere Hôtels particuliers, die sich hauptsächlich im Gebiet der Plaine Monceau befinden. Sein architektonisches Schaffen gestaltet sich trotz der privaten Aufträge sehr vielfältig. Das Programm der Pariser Hôtels particuliers spiegelt den Typus ländlicher Villen oder Schlösser wider (wie beispielsweise des Château Civet in Saint-Maximin im Departement Oise). Dabei bedient sich Jules Février jedoch nicht allein historischer Vorbilder, sondern positioniert sich auch als Architekt seiner Zeit und als Gestalter des modernen Paris. Von 1881 bis 1910 arbeitet er im Auftrag der Société Générale und der Versicherungsgesellschaft l’Urbaine-Vie, für die er zahlreiche Mietshäuser in verschiedenen Arrondissements der Stadt baut. Unter den bekanntesten sind jenes der Rue de l’Université (7. Arrondissement) sowie der Avenue des Champs-Élysées (8. Arrondissement). Mit dem Palace Métropolis, den er gemeinsam mit seinem Sohn Raymond 1911 für die spanische Versicherungsgesellschaft L’Union et le Phénix erbaut, krönt Jules Février seine Architektenkarriere.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en