Trois femmes paysagistes pionnières en France

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17 juin 2019

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Bernadette Blanchon, « Trois femmes paysagistes pionnières en France », Livraisons d’histoire de l’architecture, ID : 10.4000/lha.983


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Les premières promotions de la Section du paysage et de l’art des jardins, créée en 1945 à l’École nationale d’horticulture de Versailles pour former des professionnels destinés à participer à la Reconstruction de la France, comptent peu de femmes et la plupart d’entre elles ne développèrent qu’une activité modérée de praticiennes. Malgré tout certaines jouèrent un rôle essentiel, tant dans l’enseignement que dans la pratique professionnelle, notamment pour ouvrir un milieu jusque-là plutôt conservateur aux apports d’autres cultures et d’autres disciplines. Les trois figures évoquées ici ont suivi des chemins qu’aucune femme avant elles n’avait empruntés.Ingrid Bourne, née en Allemagne en 1933, formée d’abord en Angleterre, a joué un rôle clé dans l’introduction d’éléments issus de cultures différentes dans un milieu français très traditionnel, éléments qui eurent un écho dans l’enseignement comme dans la pratique. Isabelle Auricoste, née en 1941, montre l’exemple d’un activisme socio-politique indissociable de forts engagements artistiques et pédagogiques. Elle a reçu le seul Grand Prix du Paysage attribué à une femme. Elle s’est impliquée très tôt dans des domaines d’intervention – notamment dans les zones rurales –, qui apparaissent de plus en plus d’actualité aujourd’hui et où elle est toujours active. Enfin, Marguerite Mercier, née en 1946, a été intégrée très tôt dans les services de l’État pour conseiller les autorités sur les projets de développement régional et a joué un rôle majeur, pour faire le lien entre les concepteurs free-lance en charge de ces projets et les services de planification.Ces trois parcours reflètent la façon dont les engagements profonds de certaines femmes dans des idées et des pratiques alternatives ont élargi le domaine de l’architecture du paysage et ouvert de nouvelles perspectives.

The three women whose careers are presented here bear witness to significant changes in the evolution of the profession and in the training of landscape architects. Ingrid Bourne, born in 1933, played a key role in introducing external cultural elements into a rather conservative profession. Isabelle Auricoste, born in 1941, provided a model for an active sociopolitical engagement inseparable from strong artistic and pedagogical commitments. Lastly, Marguerite Mercier, born in 1946, was implicated very early on in advising commissioning authorities on regional development projects. The careers and lives of these women are examples of how alternative ideas and practices can widen the field of landscape architecture.

Unter den Absolventen der 1945 gegründeten Abteilung für Landschaft und Gartenkunst der École Nationale d’Horticulture in Versailles, die zum Wiederaufbau des Landes nach dem Zweiten Weltkrieg beitragen sollte, befanden sich nur wenige Frauen, von denen die meisten auch nur eine beschränkte berufliche Aktivität entfalten konnten. Einige von ihnen sollten jedoch für ihr Fach eine entscheidende Bedeutung einnehmen, sowohl in der Lehre als auch in der beruflichen Praxis, insbesondere bei der Öffnung der bis dato eher konservativen Disziplin für neue pflanzliche Züchtungen sowie für eine Zusammenarbeit mit anderen Fachrichtungen. Die drei hier vorgestellten Persönlichkeiten haben jede für sich einen beruflichen Weg gewählt, den keine andere Frau zuvor eingeschlagen hatte. Die 1933 in Deutschland geborene Ingrid Bourne, die ihre Ausbildung zunächst in England absolvierte, nahm eine Schlüsselrolle bei der Einführung neuer Pflanzenkulturen in die traditionell geprägte französische Landschaftsarchitektur ein, was sowohl in der Lehre als auch in der Praxis ein fortwirkendes Echo haben sollte. Isabelle Auricoste, Jahrgang 1941, steht ihrerseits für die enge Verknüpfung von gesellschaftlichem und politischem Engagement mit künstlerischer und pädagogischer Aktivität. Als bisher einzige Frau hat sie den Grand Prix du Paysage erhalten. Bereits sehr früh in ihrer Laufbahn hat sie sich für neuartige Projekte insbesondere im ländlichen Milieu eingesetzt, die heute, da sie noch immer tätig ist, eine gesteigerte Aufmerksamkeit erhalten. Die 1946 geborene Marguerite Mercier schließlich hat früh eine Laufbahn im Staatsdienst eingeschlagen und als Beraterin in der Regionalentwicklung eine maßgebliche Rolle gespielt, insbesondere als Vermittlerin zwischen freiberuflichen Konzeptentwicklern und Planungsbehörden. Die drei im Beitrag vorgestellten Lebensläufe verdeutlichen, wie engagierte Frauen mit alternativen Ideen und Praktiken die Disziplin die Landschaftsarchitektur geprägt und für das Fach neue Perspektiven eröffnet haben.

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