7 juin 2016
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Valentina Litvan, « La literatura en juego », Cuadernos LIRICO, ID : 10.4000/lirico.2205
Cet article étudie la transformation du discours littéraire de Levrero à partir d’une crise esthétique initiée avec « la novela luminosa », intensifiée dans Diario de un canalla et portée à sa plus radicale expression avec El discurso vacío. Dans ces trois textes, Levrero interroge l’écriture jusqu’à mettre la littérature elle-même en question : face à la menace d’une « mort spirituelle », il déclare son besoin de sauver le daimon ou Esprit afin de récupérer les clefs de sa littérature. Or, cette tâche s’avérant impossible, l’écriture devient un pur geste. Forme vide de contenu, exercice dont la seule assise est la graphie, l’écriture n’est plus représentation (fiction), ni processus conceptuel (méta-littérature), mais un acte performatif d’ « auto construction ». C’est enfin l’irruption de l’inconscient, moyennant les interruptions du discours suscitées par les apparitions de Pajarito (Petit Oiseau, dans Diario de un canalla) et du chien Pongo (Discurso vacío), ainsi que la pulsion de vie incarnée par ces animaux, ce qui peut finalement offrir un fondement à la littérature.