13 juillet 2020
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Didier Coste, « El poema en lengua babélica de Bernardo Schiavetta », Cuadernos LIRICO, ID : 10.4000/lirico.9693
Schiavetta publie régulièrement, depuis 2001, de nouvelles versions de l’Almiraphel, un work in progress qui parle babéliennement de Babel. L’œuvre est une longue version multilingue (en plus de 60 langues) de son ancien poème “Prosopopeïa”. À l’instar de ce dernier, l’Almiraphel est la glose (forme fixe poétique, la « glosa española ») d’un vers de l’Enfer (XXXI, 67) qui, selon Dante, ne peut avoir aucun sens pour nous. Elle est prononcée par le constructeur de la Tour de Babel, le géant Nemrod, condamné à parler une langue (imaginaire) que personne ne peut comprendre. La langue babélienne imaginaire de Schiavetta est un collage de plus de cent citations rigoureusement référencées, collage réalisé par un hétéronyme grand polyglotte (l’auteur idéal du poème). Cet article interroge les différents procédés de composition de l’Almiraphel.