26 mai 2020
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Priyanka Deshmukh, « 4 3 2 1: A Listening », Revue LISA / LISA e-journal, ID : 10.4000/lisa.11497
Au cours des dix dernières années, la critique austérienne s’est principalement attachée aux enjeux narratifs de l’écriture de Paul Auster, à ses modalités thématiques et formelles. Le nombre relativement faible de travaux consacrés aux jeux stylistiques et linguistiques d’Auster s’explique peut-être par la langue conventionnelle et prosaïque, en apparence, déployée par l’auteur : des phrases grammaticalement stables qui n’attirent pas l’attention sur elles-mêmes. Et pourtant, cette langue banale est abondamment musicale. Dans son roman 4 3 2 1, en nous faisant compter à rebours pour accéder à la première page, presque à la manière de l’ouverture d’une œuvre musicale en 4/4, Auster nous sensibilise aux sons que produisent ses mots, à leur musique, et à l’oralité de sa prose. Cet article tentera d’écouter les sons émanant de 4 3 2 1, pour y lire une musicalité, un rythme qui structure la séquence d’événements qui organisent le récit, mais étudiera aussi les divers jeux entre musique, mots, sons, silence et langage, qui font de ce roman une œuvre unique dans le corpus austérien.