La Jolie Fille de Perth de Bizet  ou comment trahir et honorer Walter Scott

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4 décembre 2011

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Gilles Couderc, « La Jolie Fille de Perth de Bizet  ou comment trahir et honorer Walter Scott », Revue LISA / LISA e-journal, ID : 10.4000/lisa.4408


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Résumé En Fr

What remains of Walter Scott’s Fair Maid of Perth in Bizet’s 1867 Jolie Fille de Perth, an opera in 4acts on a libretto by Jules Adenis and Vernoy de Saint-Georges? Not much when compared to other Scott-inspired operas. Little historical context or local colour, even in Bizet’s music. Some characters remotely linked to Scott in a libretto that mostly abides by the rules of French opera or opéra-comique of the time and recycles the dramatic ingredients favoured by Saint-Georges, a purveyor of libretti for opera or the ballet second only to Scribe, who engendered such international successes as Flotow’s Martha and Balfe’s Bohemian Girl, whose gipsy, long before his Carmen, haunts Bizet’s “Scottish” opera. Yet the work pays indirect homage to Scott, whose historical novels contributed to the birth of the French “grand opera”, by rewriting scenes or situations drawn from Scott. In spite of borrowing freely from French grand opera and opéra-comique, Bizet here attempts to find his own musical expression and his opera reflects aspects of Second Empire French society and the roles it assigned to women, before the appearance of his revolutionary Carmen on the stage.

Que reste t’il du roman de Walter Scott The Fair Maid of Perth dans la Jolie Fille de Perth de Bizet, opéra en 4 actes de 1867 sur un livret de Vernoy de Saint-Georges, vieux routier du théâtre lyrique, et Jules Adenis ? Pas grand-chose par rapport aux opéras inspirés par Scott. Peu d’Ecosse, une absence remarquable de couleur locale ou historique, des personnages vaguement inspirés de Scott pour un livret qui se plie surtout aux règles de l’opéra français et de l’opéra-comique à la manière de Scribe et recycle les ingrédients habituels des livrets de Saint-Georges, père de succès internationaux comme la Martha de Flotow et de la Bohemian Girl de Balfe, dont la figure exotique de la bohémienne, longtemps avant Carmen, hante l’opéra « écossais » de Bizet. Pourtant ce dernier constitue un hommage détourné à Scott, dont le roman historique a conduit à la création du grand opéra historique français, en réécrivant des scènes inspirées par Scott. Entre les modèles du grand opéra français et de l’opéra-comique, l’inspiration musicale de Bizet s’y cherche et l’œuvre dessine un portait de la société du Second Empire et de la place qu’il fait aux femmes avant l’apparition de la figure révolutionnaire de Carmen au théâtre lyrique.

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