12 décembre 2011
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Pierre Degott, « La traduction anglaise de Maria Stuarda : paradoxes et contradictions d’une reine catholique et puritaine », Revue LISA / LISA e-journal, ID : 10.4000/lisa.4524
Cette étude vise à étudier l’unique traduction anglaise de l’opéra de Donizetti Maria Stuarda (1835), réalisée pour l’English National Opera en 1973. Dans le cadre d’une réflexion sur la « réécriture du patrimoine anglophone », ce travail cherche à montrer comment le recours à la traduction dans un contexte culturel particulier, la Grande-Bretagne des années 1970 et 1980, modifie considérablement les enjeux historiques et politiques qui ressortent de l’œuvre- source. Ainsi, si l’opéra de Donizetti propose une lecture « revisitée » de l’histoire, par le biais notamment l’œuvre de Schiller, le processus de la « traduction » permet lui aussi de recadrer et de recontextualiser le propos. On s’attachera ainsi à examiner le traitement des aspects historiques et religieux de l’opéra de Donizetti. Enfin, on pourra également analyser les modifications faites sur le plan musical, ainsi que sur celui de la distribution vocale. Loin d’être innocent, le choix assez curieux de Janet Baker – valeur « nationale » s’il en est – pour incarner l’infortunée reine Stuart n’était-il pas à lui-même destiné à émousser, ou à recadrer, les enjeux essentiels de l’ouvrage de Donizetti ?