13 juin 2014
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Stephanie Schwerter, « « Coded Voices Speaking from the Walls » : les fresques murales de Belfast dans la prose nord-irlandaise », Revue LISA / LISA e-journal, ID : 10.4000/lisa.6034
Belfast est marquée par des phénomènes urbains que l’on ne retrouve dans aucune autre ville. En raison d’une ségrégation résidentielle, la topographie de la ville se caractérise par d’innombrables limites et frontières séparant les quartiers catholiques des quartiers protestants. Les limites entre les divers territoires sont marquées par différents indicateurs territoriaux comme des « peace lines » et des peintures murales. Pour la population locale, ces œuvres picturales sont devenues un moyen d’expression important. Cet article explore le fonctionnement des peintures murales dans les trois romans suivants, écrits après la première déclaration de cessez-le-feu de l’IRA : Sacrifice of Fools d’Ian McDonald, Eureka Street de Robert McLiam Wilson et That Which Was de Glenn Patterson. En se fondant sur la théorie de Burton Pike, selon laquelle des concepts de « real city » (ville rélle) et de « word city » (ville de lettres) se trouvent en opposition, l’article étudie les différentes manières dont les auteurs emploient des marqueurs visuels pour les déformer et les ridiculiser dans leur représentation narrative.