Kitsch, classes sociales et multiculturalisme dans My Beautiful Laundrette (Stephen Frears, 1985)

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7 septembre 2017

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Camp (style) Kitch Rétro

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Lionel Souquet, « Kitsch, classes sociales et multiculturalisme dans My Beautiful Laundrette (Stephen Frears, 1985) », Revue LISA / LISA e-journal, ID : 10.4000/lisa.9054


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En 1985, My Beautiful Laundrette est le film qui fait enfin connaître Stephen Frears. Grâce au scénario de l’écrivain anglo-pakistanais Hanif Kureishi et malgré un petit budget, le film démontre toute l’audace et le savoir-faire de son réalisateur. My Beautiful Laundrette dresse un portrait original et iconoclaste de l’Angleterre de l’ère Thatcher : Omar (Gordon Warnecke), un jeune anglo-pakistanais issu de la bourgeoisie intellectuelle et commerçante, décide de monter une laverie avec l’aide de celui qui deviendra son amant, Johnny (Daniel Day-Lewis), un jeune prolétaire marginalisé, membre d’une bande de skinheads-punks racistes. Conjuguant les problématiques socio-culturelles, ethniques et féministes à la question de l’homosexualité, Frears et Kureishi interrogent les capacités d’une société en crise à accepter ou simplement tolérer toutes les formes de différences. Film pionnier dans une nouvelle représentation positive et militante de l’homosexualité, My Beautiful Laundrette deviendra emblématique de la renaissance du cinéma britannique des années 1980. Enfin, l’esthétique kitsch (ou camp) typiquement postmoderne, qui caractérise ce film, invite à une réflexion sur les liens entre goût et statut social.

In 1985, My Beautiful Laundrette was the movie which earned Stephen Frears full recognition as a filmmaker. Despite a low budget he brought his trademark boldness to Anglo-Pakistani writer Hanif Kureishi’s screenplay. My Beautiful Laundrette is an original and iconoclastic portrait of the Thatcher era in Britain: Omar (Gordon Warnecke), a young Anglo-Pakistani from the intellectual and commercial bourgeoisie, decides to set up a laundry with the help of Johnny (Daniel Day-Lewis), a young marginalized member of a band of skinhead and punk racists who becomes his lover. Combining socio-cultural, ethnic and feminist issues to the question of homosexuality, Frears and Kureishi question the capacity of a society in crisis to accept or simply tolerate all forms of differences. Innovative in a positive and militant representation of homosexuality, My Beautiful Laundrette is emblematic of the renaissance of the British film industry of the 1980s. Finally, the typically postmodern aesthetics of kitsch (or camp) which characterizes the film invites to reflect on the links between taste and social status.

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