26 juillet 2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0563-9751
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2273-0311
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Aurélie Barre, « S’écrire et se peindre à la lettre. Réflexions autour du Roman de la Poire », Littératures, ID : 10.4000/litteratures.1813
S’écrire, se peindre. Mais qui, au Moyen Âge, se manifeste dans la ténuité du pronom réfléchi, affirmant sa présence singulière et autoritaire pour animer deux gestes conjoints : écrire et peindre ? Conjuguer ces deux verbes à la forme pronominale fait remonter à la surface du livre la distinction originelle entre l’auteur et le scribe, quand les ateliers de copies et d’enluminures étaient distincts ou que les tâches, au sein d’un même atelier, étaient partagées. S’écrire, se peindre ? Et ces deux gestes peuvent-ils être conjoints ? Le Roman de la poire sera l’occasion d’interroger le récit et la peinture de soi à partir des enluminures et des lettrines qui ornent le manuscrit et qui constituent le point nodal de ce questionnement.