26 juillet 2019
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Éric Benoit, « Beckett et les hantises d’une transcendance impossible », Littératures, ID : 10.4000/litteratures.1889
On peut constater dans l’œuvre de Samuel Beckett la persistance d’une préoccupation religieuse voire théologique, qui s’exprime souvent sur le mode de la parodie ou de l’ironie. Cet article étudie comment la nostalgie d’une transcendance impossible se relie chez Beckett aux profondeurs de l’intériorité inconsciente. Dans cette correspondance entre deux innommables, l’absence de Dieu, qui hante l’homme dans son besoin de justification ontologique, apparaît comme la sublimation transcendantale du vide qui habite l’homme au plus profond de lui-même (et dont l’archétype est l’absence de la mère, thème récurrent de l’œuvre).